Plus de la moitié des hommes pensent que l’absence d’un « non » équivaut à « OUI » pour une relation sexuelle

6 octobre 2024

Le consentement n’a jamais été autant d’actualité que depuis le début du procès de l’affaire Pelicot/Mazan. Personnellement, on suit chaque jour le procès sur X (Twitter) et c’est chaque jour tellement plus sordide que cette histoire en devient surréaliste. Pour rappel, des hommes ont littéralement abusé sexuellement d’une femme qui ronflait, ont été filmé donc avec preuves à l’appui, mais ils se trouvent milles et une excuses plus invraisemblables les unes que les autres.

Dans ce contexte le magazine ELLE a réalisé une sondage par l’institut OpinionWay pour faire un état des lieux sur le consentement en France.

Certains hommes diront « oui mais elle m’a dit non, puis après m’a demandé pourquoi je n’ai pas insisté » et bien à vous de lui dire qu’elle vous plait vraiment mais que vous avez besoin d’être sur qu’elle est vraiment ok pour aller plus loin avec vous.

64% des femmes pensent que parfois c’est difficile de savoir si leur partenaire consent ou non.

Avec les autres chiffres, bienvenue dans la culture du viol

  • 58% des hommes interrogés considèrent également comme acceptable d’insister après un « non ».
  • 64 % des des 25-34 ans comprennent qu’un homme « puisse être excité par une femme qui lui résiste« …
  • Un homme sur deux considère que si une femme leur dit non « cela ne signifie pas forcément qu’elle n’a pas envie de coucher« .

Près de 6 sur 10 des 25-34 ans croient dur comme fer qu’une femme qui dit oui pour coucher « est forcément partante pour n’importe quel acte sexuel« .

C’est pas fini, quand ils ne sont pas sûrs du consentement, 26 % des hommes affirment « n’avoir jamais renoncé » à concrétiser l’acte sexuel. L’égoisme à son paroxysme, ils ont un besoin de sexe à l’instant T et ils veulent arriver à leur fin quoiqu’il en soit de leur partenaire.
Le sexe, ce n’est pas ça ! (A moins que cela ait été clairement évoqué avant de faire quoique ce soit, un jeu entre les deux partenaires)

Je me souviens du discours d’une ex belle soeur qui avait banalisé que son mari la sollicite alors qu’elle était souffrante. « Oh j’ai l’habitude ce sont les hommes. Ils sont comme ça » Une femme qui avait un fils adolescent !
J’en avais perdu ma répartie et quelques mois plus tard, je suis partie de cette famille.

Non, les hommes sont comme ça parce qu’ils se sont éduqués comme ça avec la culture du viol dans notre société purement patriarcale.

Et beaucoup de femmes, ont intégré ces schémas de « devoir conjugal » et de tout excuser aux hommes parce qu’ils sont « comme ça ». Il duffit de voir le nombre de femmes, compagnes, filles, mère qui excusent les actes de leurs maris, conjoints, pères ou encore fils pendant le procès Mazan.

Il est temps d’éduquer, de s’éduquer afin que pour nos générations futurs le procès mazan soit considéré aux yeux de tous comme une histoire inconcevable dans le futur.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse email ne sera pas publié.*

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.