12 juillet 2019
Le 22 juillet 2012 à Aguelko, une petite ville au nord du Mali, alors que plus de la moitié du pays est occupée par des hommes dont la plupart sont venus d’ailleurs, s’est produit dans l’indifférence quasi totale et du monde, un crime innommable.
Un couple d’une trentaine d’années qui avait eu le bonheur de faire deux enfants a été lapidé jusqu’à la mort.
Leur crime : ils n’étaient pas mariés devant Dieu.
La scène de leur mise à mort diffusée sur internet par les commandements est horrible : seules leurs têtes dépassent du sol où ils sont enterrés vivants.
Un couple dont on ne connait même pas le nom !
Voilà d’où est parti l’idée du film Timbuktu par le réalisateur Abderrahmane Sissako
Un témoignage de cinéaste « Je ne peux pas dire que je ne savais pas, et puisque maintenant je le sais, je dois raconter dans l’espoir qu’aucun enfant ne puissent plus apprendre plus tard que leurs parents peuvent mourir parce qu’ils s’aiment ».
Ces quelques mots tout comme nous devraient déjà vous inciter à voir ce film qui en plus de vous donner des images exceptionnelles de l’Afrique* (revenant tout juste du Maroc, le film a eu encore plus d’impact), Timbuktu nous montre l’arrivée et les effets d’extrémistes religieux venus faire le djihadisme sur un petit village sans histoire.
La bande annonce de Timbuktu
avec un aperçu de la scène du match de foot sans ballon qui est d’une poésie et d’une beauté à couper le souffle
Un beau film que l’on recommande et parfait pour sensibiliser les ados (et pas que) à ce monde qui nous est au final inconnu.
*Le film n’est pas filmé à Tombouctou mais près de la frontière malienne, à l’extrême Est de la Mauritanie, dans un village hautement sécurisé.