4 mai 2019
Encore sur le continent américain, c’est Amara qui a été voir pour les Bridgets le film « Les Recettes du Bonheur » de Lasse Hallstrom. Un film qui raconte l’histoire d’Hassan Kadam et sa famille, contrainte de quitter l’Inde qui se retrouve dans un petit village paisible du sud de la France Saint-Antonin-Noble-Val suite à un accident de voiture.
Véritable coup du sort ou véritable coup du destin, toute la famille décide de s’installer dans le village et d’y monter un restaurant Indien… à deux pas d’un célèbre restaurant étoilé au guide Michelin, Le Saule Pleureur.
Une concurrence si surprenante n’inquiète guère les habitants de ce village peu habitués aux changements.
Mais c’est sans compter sur le jeune Hassan Kadam qui a un don inné pour la cuisine, un véritable goût pour les saveurs transmis par sa mère. Pour lui la nourriture est une source de souvenirs qu’il sait transmettre.
Un véritable guerre va alors naître entre les deux restaurants ponctuée de nombreux rebondissements, parfois amusants et parfois plus tristes.
Le jeune Manish Dayal qui interprète Hassan Kadam nous livre un jeu d’acteur remarquable de finesse, sans jamais tomber dans le cliché du jeune indien auquel on peut facilement s’attendre.
Un véritable bouffée d’air frais qui fonctionne parfaitement avec le personnage interprété par la parfaite Charlotte Le Bon dans le rôle de la jeune amoureuse effarouchée.
Le père joué par Om Puri représente l’image du père indien prêt à tout pour sa famille tel que l’on a envie de le voir à l’écran sans jamais tomber dans l’excès, rendant le personnage très attachant.
En parfaite opposition avec le personnage de Madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé au Michelin fabuleusement interprétée par Helen Mirrem.
La bande annonce de Les recettes du bonheur
Après le film « Le chocolat » du réalisateur, on s’attend à une avalanche de clichés dépeignant une France à la hollywood sur fond de romance culinaire pour Americains en soif d’authenticité.
Mais la surprise est belle et bien là, ce film est un véritable festival de saveurs avec un zeste de tolérance.
Malgré quelques clichés, presque indispensables dirons-nous, il s’agit là d’une histoire de famille au départ dramatique qui se livre à nous finalement légère et nappée de moments touchants.
Alors si, oui, l’issue du film est facile à deviner et le côté « carte postale » de deux cultures culinaires totalement opposées peut en freiner certains, « Les Recettes du Bonheur » reste une histoire savoureuse merveilleusement interprétée et modérément épicée qui fait plaisir aux papilles.
Le mercredi 10 septembre au cinéma.