Une rencontre à Manhattan digne d’une bonne comédie romantique

19 juillet 2014

Bientôt un mois que je suis partie réaliser un rêve : vivre quelques mois à New York dans une des plus grandes villes et plus peuplées du monde où il est difficile de ne pas faire des rencontres.
Samedi soir, alors que j’attendais des amis du côté d’Est Village, je décide de patienter en allant diner dans un restaurant italien.

L’avantage des grandes villes et surtout New York, c’est que l’on peut manger seule au bar sans que cela n’interpelle personne.

D’ailleurs à New York, peu de choses interpellent les gens, à part peut-être si tu n’es pas friendly.
Me voilà donc à essayer de décrypter le menu « anglitalien ». Je commande puis j’ essaie de m’intéresser à ce qui se passe autour de moi, entre autres un film avec Audrey Hedburn qui se passe en Italie (forcément) est diffusé au dessus du bar.

Soudain un homme avec une barbe de quelques jours, approximativement un peu moins de la quarantaine, m’interpelle. « Tu comprends l’italien ? »
Avec mon anglais en plein apprentissage, je lui dis que je comprends quelques mots grâce à mes racines latines comme je suis française. (être française est un gros point séduction surtout à NYC)

Et nous voilà à faire connaissance. Il est beau et il a le charme d’un italien. Souriant, charmant pour ne rien gâcher il sent bon. (Les américains à mon grand désespoir ne se parfument pas ou peu)
J’apprends qu’il est de mère américaine et de père italien.
Bonus pour mieux communiquer, il a appris le français à l’école. Il voyage dans le monde entier et revient souvent à New York pour son travail.
Le temps de manger ma délicieuse assiette de pâtes et de partager un verre de cognac, il règle l’addition et me demande si je veux marcher un peu avec lui.

J’accepte avec plaisir, et me voilà à déambuler dans les rues de Manhattan vers 23H avec un charmant italoaméricain qui doit approcher les 1M90.
Pas loin de 45 minutes de marche plus tard où je le laisse me guider au fil de nos conversations (différences entre les pays, de l’écologie et surtout de New york).
C’est simple, c’est magique, c’est New York.

On atterrit à Union Square. Il me dit, qu’il est déjà venu plusieurs fois car il y a beaucoup d’animations le soir.
On regarde ceux qui exposent leurs serpents gigantesques pour récupérer quelques dollars mais surtout les battles de Dance impressionnants dont une danseuse de Hula oop qui se mélange avec eux.

C’est simple, c’est magique, c’est New York

Une bonne demi-heure plus tard, il me dit qu’il est fatigué et va rentrer à son hôtel car il a une conférence téléphonique tôt demain matin.
Je lui demande si il veut qu’on échange nos numéros pour se revoir avant son départ qui est pile la semaine d’après.
Il me dit qu’il n’a pas de numéro américain mais qu’il me laisse son email. Il ne me demande pas le mien, je sais pas expérience que ce n’est pas forcément bon signe. (Un homme qui veut vous revoir, fait tout pour vous revoir)

Le lendemain j’envoie un mail, l’adresse est fausse. (retour d’email avec erreur)
Pourtant elle ressemble à une adresse professionnelle avec son nom et prénom.

Je la tape dans Google et la retrouve sur des pdf officiels de son travail, il manquait un « n » à son nom de famille. Une faute de frappe du à un verre de trop ? Je n’y crois pas trop.
J’envoie tout de même le mail à la bonne adresse.

Aujourd’hui, il est reparti en Italie sans jamais avoir répondu.

C’est ça aussi New York. Savoir vivre à fond et rapidement l’instant sans se projeter le lendemain.
Beaucoup de gens viennent pour repartir un jour. On peut vous demander aussi rapidement votre prénom que votre numéro de téléphone pour ne jamais vous rappeler ou peut-être un mois après et là c’est vous qui ne savez plus qui il est.

Finalement, j’ai vécu une rencontre à Manhattan digne d’une bonne comédie romantique (rien que ça, valait la peine d’être vécue) même sans le happy end à la fin.

Quand on vous dit que la vie c’est pas comme dans les comédies romantiques…