roman | Les Bridgets https://www.lesbridgets.com/index.php/tag/roman Vivre en couple ou célibataire Tue, 25 Aug 2020 11:49:58 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7 https://www.lesbridgets.com/wp-content/uploads/2017/08/favicon.jpg roman | Les Bridgets https://www.lesbridgets.com/index.php/tag/roman 32 32 Roman d’une rupture amoureuse brutale : Rien de grave de Justine Levy https://www.lesbridgets.com/index.php/references/bibliographie-livres-chicken-litterature/roman-dune-rupture-amoureuse-brutale-rien-de-grave-de-justine-levy.html https://www.lesbridgets.com/index.php/references/bibliographie-livres-chicken-litterature/roman-dune-rupture-amoureuse-brutale-rien-de-grave-de-justine-levy.html#comments Sun, 03 Dec 2017 11:20:55 +0000 https://www.lesbridgets.com/?p=242337 25 août 2020 C’est le livre qui a beaucoup fait parler en 2004. Justine Levy la fille de Bernard Henry Levy raconte comment son ex mari Raphael Enthoven l’a quitté pour se mettre avec Carla Bruni la compagne de son propre père Jean Paul Enthoven dans son roman Rien de Grave. Pour des questions évidentes

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25 août 2020

C’est le livre qui a beaucoup fait parler en 2004. Justine Levy la fille de Bernard Henry Levy raconte comment son ex mari Raphael Enthoven l’a quitté pour se mettre avec Carla Bruni la compagne de son propre père Jean Paul Enthoven dans son roman Rien de Grave.
Pour des questions évidentes les prénoms ont été remplacés. On lit d’abord ce livre par curiosité, pour l’histoire sordide, pour se dire qu’il y a toujours pire ailleurs.
Puis ce livre nous montre que chacun a ses fragilités, ses failles, son parcours et qu’on est jamais vraiment préparé à surmonter une rupture amoureuse. Parfois on la comprend Louise. Mais surtout ce livre « autobiographique » nous montre qu’on peut toujours se relever même du pire.

« C’est vrai que j’ai eu envie de mourir, aussi, quand Adrien est parti, mais je n’avais jamais été rompue, c’est pour ça. C’est toujours moi qui partais, avant, quand ça ne comptait plus. Alors, je sais qu’on ne peut pas rompre bien. Je sais que c’est toujours atroce, et que ça fait toujours atrocement mal, et que le rompu a toujours le mauvais rôle, et qu’il a toujours tendance à dire les salauds, les méchants, une gentille fille comme moi, un si brave garçon, comment est-ce qu’on a pu nous faire ça à nous ?

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Mais quand même, c’est pas si fréquent un type qui plaque la femme qu’il aime pour faire un enfant avec la fiancée de son père adoré.

Il n’était pas obligé de revenir cet Hippolyte du pauvre, si ? Il n’était pas forcé de la jouer petit salaud plantant son petit poignard dans le dos de ceux qui l’aimaient le plus au monde.
Je me souviens un jour, à Porquerolles, mon père avait dit au sien, quel dommage, avec tout ton talent, que tu n’aies pas fait d’oeuvre, et le sien avait répondu, en le montrant fièrement du doigt, j’ai pas d’oeuvre parce que j’ai un chef-d’oeuvre et mon chef d’oeuvre c’est Adrien.

Quels gâchis, Quelle tristesse ! »

(..)

« Tout ça me semble, si loin, tout à coup. C’est comme une douleur séchée, des plaques de chagrin sclérosé, un grand soupir assourdi, et le regret, juste, de toutes les jolies choses qu’il nous restait à faire et qu’on ne fera plus : faudrait une boule de cristal pour deviner le passé. Attention faut pas être triste non plus. Faut surtout pas que je me remette à pleurer. Si je pleure, je vais tomber. Et ça voudrait dire quoi, tomber amoureuse, tomber malheureuse ?
On ne peut pas tomber un peu. Quand je tombe c’est toujours de haut. »

J’ai honte, et j’ai honte d’avoir honte. J’ai honte de les penser, les mots, et encore plus honte de ne pas pouvoir les dire. J’en ai marre de ce froid en moi. Marre de ne plus avoir ni chaud ni mal. Marre de passer à côté de la vie, du bonheur, du malheur, des gens, des corridas, de la mort. Merde la fausse vie. Merde le noir le silence, l’anesthésie, les chats, les jeans. Il a raison, Pablo. Faut arrêter de pas vivre. Faut arrêter de pas pleurer. Faut arrêter la rétention des larmes, ça va me donner de la cellulite sur le visage, à force. Faut que t’arrêtes d’avoir peut d’être vivante, il m’a dit l’autre jour, à l’aéroport. Chaque fois que tu mets la radio à fond dans la salle de bains, je sais que tu vas pisser.
Faut arrêter, Belle du Seigneur. Faut arrêter l’amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits.
Le matin on est chiffonné, on a mauvaise haleine, c’est comme ça faut accepter, c’est ça aussi la vie. La vie c’est un jour que je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préfèrerai quelqu’un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu’on oublie pour moins souffrir ou qu’on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges.

« Tu vois Louise, on recommence, il m’a dit ce matin. C’est ça qui compte recommencer. Je ne l’aime pas comme j’aimais Adrien. Je ne l’aime plus comme aiment les enfants. La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c’est à peu près propre et sans coquilles, c’est fini on n’a plus qu’à partir, c’est pour ça que la vie est longue. Rien de grave »

Voir les livres de Justine Levy

À revoir cette interview de Justine Levy au moment de la sortie de son livre

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J’ai lu le livre Une simple lettre d’amour de Yann Moix https://www.lesbridgets.com/index.php/references/bibliographie-livres-chicken-litterature/j-ai-lu-le-livre-une-simple-lettre-d-amour-de-yann-moix.html https://www.lesbridgets.com/index.php/references/bibliographie-livres-chicken-litterature/j-ai-lu-le-livre-une-simple-lettre-d-amour-de-yann-moix.html#respond Mon, 04 May 2015 05:03:00 +0000 http://lesbridg.cluster015.ovh.net/wordpress/index.php/bibliographie-livres-chicken-litterature/i.html Je n'avais jamais lu un livre de Yann Moix, c'est en découvrant son futur poste de chroniqueur dans l'émission polémique ONPC en remplacement d'Aymeric Caron que j'ai pris connaissance de la sortie de son nouveau livre "Une simple lettre d'amour".

Le peu de choses, extraits que j'avais pu lire dans un article du Figaro promettait un livre intéressant : « Les hommes ne savent pas aimer » ou encore « Pourquoi ne pas avouer une bonne fois pour toutes, que les hommes sont des tricheurs, des hypocrites, des manipulateurs, des cyniques, des lâches et des faux-monnayeurs, bref: des salauds ?
Dès lors qu'ils sont aimés, cela leur donne des ailes pour faire valoir cet amour dans d'autres bras, contre d'autres poitrines, entre d'autres cuisses» extrait d'une page de la préface que j'ai partagé sur Facebook et twitter qui rappelle étrangement une réplique d' On ne Badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset.

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4 mai 2019

Je n’avais jamais lu un livre de Yann Moix, c’est en découvrant son futur poste de chroniqueur dans l’émission polémique ONPC en remplacement d’Aymeric Caron que j’ai pris connaissance de la sortie de son nouveau livre « Une simple lettre d’amour ».

Le peu de choses, extraits que j’avais pu lire dans un article du Figaro promettait un livre intéressant : « Les hommes ne savent pas aimer » ou encore « Pourquoi ne pas avouer une bonne fois pour toutes, que les hommes sont des tricheurs, des hypocrites, des manipulateurs, des cyniques, des lâches et des faux-monnayeurs, bref: des salauds ?
Dès lors qu’ils sont aimés, cela leur donne des ailes pour faire valoir cet amour dans d’autres bras, contre d’autres poitrines, entre d’autres cuisses» extrait d’une page de la préface que j’ai partagé sur Facebook et twitter qui rappelle étrangement une réplique d’ On ne Badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset.

Un simple lettre d’amour est écrit par un homme de 27 ans à son ex

Une lettre d’amour qui est surtout un prétexte pour justifier sa rupture tout en racontant et analysant le début de la rencontre jusqu’à sa fin dans presque tous ses détails.
Mais aussi l’occasion pour Yann Moix de dresser un tableau psychologique des hommes qu’il généralise sûrement un peu trop par rapport à son cas personnel.

Le passage sur la séduction et la consommation est un des plus mémorables et instructifs

La plupart du temps je ramenais (je rapportais) une proie. Seuls quelques attardés, seuls quelques complexés s’imaginent encore qu’il est plus difficile de rentrer avec quelqu’un que de ne rentrer avec personne. Il n’y a que dans mes romans que je miaule, que je sanglote – tu le sais bien toi.
L’horreur, en vérité, réside dans le fait que je n’ai pratiquement connu que du succès. Quelle chose étonnante que la séduction : on s’y exerce finalement comme aux agrès ; Si bien qu’avec un entraînement sérieux, régulier, on devient aussi à l’aise pour lever des filles (pardon de te parler comme à un copain de régiment) que pour lever de la fonte. La difficulté devient vite de ne pas avoir à en gérer une quantité industrielle, car la quantité implique qu’on barbouille les troupes de plus grossiers mensonges. J’en aurai écrasé des créatures sous le poids de mes aberrations.

Et puis bien sur il y a ce passage sur l’infidélité des hommes

Les femmes détestent les hommes infidèles ; elles rêvent d’un amant qui reste, ne s’éparpille pas. Elles ne comprennent pas que ça n’existe jamais.Que cela relève non pas d’une impossibilité, non pas morale, mais biologique. L’infidélité, l’éparpillement ne sont pas des vices : ils font partie intégrante de la nature. Je sais bien que la biologie entend être matée par les rudiments de la civilisation et tous les solfèges du savoir-vivre : tu me diras que les gênes n’existent que pour être domptés par la coutume. Mais enfin mon désir me tue, me lacère, j’aperçois vivement que j’en suis la victime. 

(…)

C’est par lâcheté que j’ai passé autant de temps auprès de toi, par peur de me retrouver seule, harcelé par des moches. Peur de ne pas retrouver un hasard adéquat, un hasard de même nature que celui qui nous avait permis de nous rencontrer.

Mais tout comme ce fut le cas lors de la lecture du livre d’Eric Metzguer La nuit des Trente, on est surpris par la fin qui lorsqu’on y repense n’a rien d’étonnant finalement.
Un livre de plus que l’on recommande pour rentrer dans l’intime d’un homme qui sont malheureusement souvent peu éloquent à leur propos et leur ressenti.

Un roman pas très épais de seulement 142 pages qui m’a donné envie de me jeter sur son premier roman »Jubilations vers le ciel » publié en 1996 qui a obtenu le prix Goncourt où il évoque l’amour d’un homme de 12 à 80 ans pour une même femme.

 

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