Petit bijou québécois, le film S comme Sylvain a été réalisé et écrit par la formidable Monia Choukri. Femme talentueuse que nous avons découverte en tant qu’actrice en 2010 dans Les Amours Imaginaires de Xavier Dolan puis en 2019 dans son très bon premier film « La femme de mon frère« . , Après en avoir lu et entendu de belles éloges, nous n’avons pas été déçues à notre tour.

Bande annonce S comme Sylvain

L’histoire

Sophia est prof d’université, elle a une vie confortable et un mariage stable depuis 10 ans. Mais une sexualité quasi inexistante avec son mari Xavier. Puis elle voit sa vie chamboulée lorsqu’elle croise Sylvain, un ouvrier du bâtiment que le couple engage pour rénover leur chalet d’été.

Avis S Comme Sylvain

Le dernier film à nous avoir marqué sur le sujet et donc à avoir bien traité le sujet de la différence de milieu social dans un couple est Pas Son Genre. La différence avec ce dernier c’est ce que dans l’histoire de celui-ci, il s’agit de la femme Sofia qui vient d’un milieu plus aisé et de l’homme d’un milieu plus populaire.

La représentation des deux milieux est très réaliste sans être caricaturés et on apprécie beaucoup. Cela donne un côté vrai à l’histoire sans tomber dans la comédie humoristique.

Le film nous amène à réfléchir sur la définition de l’amour et donc du couple. Peut-on s’aimer réellement en ayant des éducations, des fréquentations diamétralement opposés ? Cela peut-il durer lorsque l’entité sort de l’intimité pour côtoyer chacun son monde réciproque ?

Evidemment certains corps s’assembleront mieux que d’autres mais de là un signe à ce qu’il dure toute une vie, rien n’est moins sûre. Le film nous montre que différents couples ont trouvé leur fonctionnement. Les beaux parents de Sofia qui se soutiendront jusqu’à la mort.
L’amie de Sofia qui trompe son homme avec le coach sportif.
Ou encore son frère qui opte pour un couple libre.

La conclusion est de choisir le type de couple qui nous convient le mieux et surtout celui qui nous élève et nous rend heureuse.

Pour ceux qui cherchent La Musique qu’aime Sofia dans le bar lorsqu’elle boit un premier verre avec Sylvain. Il s’agit de Still Loving You de Scorpions à écouter ci-dessous

Sorti début novembre 2023 au cinéma en France

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Il a fallu quelques avis sur les réseaux sociaux pour nous motiver à voir le dernier Ken Loach Sorry we missed you.
Après Moi, Daniel Blake, le réalisateur britannique nous fait partager le quotidien d’une nouvelle famille pauvre de l’Angleterre avec un regard critique sur l’uberisation de notre société.

L’histoire de sorry we missed you

Ricky vit à Newcastle avec sa femme Abby et ses deux enfants. Sa femme, aide à domicile, ne compte plus ses heures sans parler de son quota de charge mentale qui explose entre les enfants, les factures et la maison.
En parallèle, Ricky enchaîne les boulots mal payés et décident pour s’en sortir de devenir son propre patron en travaillant comme prestataire pour une société de livraison. C’est là que les choses vont être moins idylliques qu’imaginées.

La bande annonce de Sorry we missed you

Notre avis sur Sorry we missed you

Un film nécessaire et bouleversant de justesse, le réalisateur comme il sait si bien le faire nous partage un regard critique sur notre société qui se déshumanise et où les inégalités se creusent chaque jour un peu plus.

Impossible de ne pas penser à tous ces moments de notre quotidien où nous croisons des livreurs et à tout le personnel soignant qui aident nos ainées au quotidien auquel, peu importe notre niveau social, nous aurons forcément besoin un jour.

Les acteurs sont bons et avec étonnement nous avons découvert que l’acteur principal Kris Hitchen a été plombier durant vingt ans et s’est lancé dans la comédie à l’âge de 40 ans.
Mais aussi que Debbie Honeywood la mère de la famille dans le film est assistante de vie scolaire et enfin que Ross Brewster le responsable des livreurs est lui un officier de police dans la vraie vie. Des personnes bien placées pour savoir précisément ce qu’ils jouent.

Ken Loach réalise un acte militant avec ce film et nous a donné en sortant du cinéma une envie de remettre toujours plus d’humanité autour de nous. C’est donc une réussite qu’on recommande à tous de voir de préférence quand on a le moral.

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Aujourd’hui c’est Akialam qui possède un blog du même nom, qui s’est rendue pour nous à la projection du film Mademoiselle Julie et elle nous donne son avis :
Voici un film qui m’inspirait au départ une envie mitigée car j’aimais l’idée du jeu de séduction entre les personnages, mais je craignais par ailleurs une réalisation trop contemplative. 

En effet, il s’agit ici d’une adaptation de la pièce « Miss Julie » d’August Strindberg et il n’est pas rare que les cinéastes, lorsqu’ils adaptent une oeuvre théâtrale, soient tentés de conserver les codes scéniques pour les porter à l’écran. Ce procédé leur donne l’impression de rester fidèles à l’oeuvre originelle, mais en réalité, n’aboutit le plus souvent qu’à perdre son intensité.

Heureusement, mes craintes furent vite dissipées, car dès le début, j’ai été happée par ce trio de personnages et ce huis clos maintenant une tension permanente entre eux.
Si leurs relations sont, théoriquement du moins, régies par les codes sociaux de hiérarchie et de genre, très vite, les rapports de force vont fluctuer, en cette nuit de la Saint Jean où la fête tolère un certain relâchement, la fatigue la danse et l’alcool aidant. Mais il reste des limites, que les personnages, sans doute trop en avance sur leur temps, ne vont pas tarder à franchir.

La bande annonce de Mademoiselle Julie

Ce qui est prenant, c’est cette incertitude permanente, cette insoutenable ambiguïté qui anime les personnages : peuvent-ils s’aimer ? Qui manipule qui ? A moins que chacun d’entre eux, déjà brisé, ne cherche qu’à provoquer le dénouement auquel il aspire depuis longtemps.

Porté par des acteurs remarquables de justesse et de finesse, jusque dans leurs ruptures de jeu, ce film nous livre une vision pour le moins pessimiste d’un monde où les personnes étouffent dans le carcan des conventions, mais où s’en affranchir est tout aussi fatal.
Un monde où, quelle que soit sa classe sociale, le bonheur est impossible si l’on aspire à autre chose qu’à rester à sa place.

Ce film m’a sans doute d’autant plus émue que je me suis parfois reconnue dans le désarroi des personnages. Des acteurs incroyables, une ambiguïté permanente et une tension qui ne se relâche jamais, pour un film dont l’intensité vous poursuit bien après avoir quitté votre fauteuil.

Le 10 septembre au cinéma avec Jessica Chastain et Colin Farell.

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Un proverbe dit « Qui se ressemble, s’assemble » alors qu’un autre vient le contredire avec « Les côtés opposés s’attirent » et nous on fait quoi là dedans ? On serait tenté de dire qu’on fait comme on peut mais voici quelques pistes.
Le nouveau film de Lucas Belvaux traite de ce sujet et plus précisément d’une histoire d’amour/rencontre entre un bel intello écrivain parisien phobique de l’engagement et d’une jolie coiffeuse provinciale un peu coeur d’artichaut. Un coup de foudre qui peut vite arriver.

Mais surtout un film qui adapte brillamment l’histoire du livre de Philippe Vilain qui porte le même titre « Pas son genre ».

Tomber amoureux d’une personne d’un milieu socialement opposé au sien est-il possible ?

Si oui, est-il viable sur le long terme ? Existe t-il un vrai fossé entre un parisien pure souche et une vraie provinciale ? Vous trouverez les réponses dans le film. Là où le réalisateur et les acteurs auraient pu tomber dans la caricature, ils s’en sortent habilement et justement.

Comme on le sait, il est parfois déjà compliqué de réussir une relation amoureuse lorsqu’on vient des mêmes milieux sociaux alors lorsqu’ils sont différents la tâche est souvent d’autant plus difficile.

Est-elle avec moi pour mon argent ?
Quand elle se dit qu’il finira par craquer pour une autre aussi cultivée que lui avec qui il pourra parler de sa passion pour la littérature du 19ème siècle.

Etre en couple avec une personne d’un milieu social différent demande beaucoup de dialogue, de temps pour comprendre le fonctionnement de l’autre, son éducation, sa façon de voir la vie mais surtout de savoir si cette amour est-il assez fort pour valoir autant de sacrifices et de conflits.

L’important est de ne pas s’oublier à trop vouloir plaire et s’adapter à l’autre.

Une fois ce cap passé, cette relation peut être terriblement enrichissante des deux côtés.
Un amour doit vous pousser vers l’avant, vous transporter, vous sentir plus vivante que jamais et surtout pas l’inverse.

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