Même si on en parle depuis plusieurs années dans nos discussions féministes, podcasts ou autres littératures, Sandrine Rousseau a rendu populaire l’expression en septembre 2021. Elle a bien sûr été moquée car remettant en cause la virilité de certains.
Pourtant essayer (car pas simple) de se déconstruire lorsqu’on est un homme, élevé dans une société patriarcale, a sûrement plus d’avantages que d’inconvénients. Nous allons vous expliquer pourquoi :

Tout d’abord, c’est quoi un homme déconstruit ?

Devenir un homme déconstruit est un travail permanent. Prendre conscience de toutes les injonctions, stéréotypes, clichés que la société a imposé aux hommes et aux femmes tout au long de leur vie.

Être « déconstruit » revient à davantage questionner sa condition d’homme hétérosexuel par exemple. Comprendre que le rôle que l’on a attribué en tant que « homme » à un être humain peut représenter beaucoup de pression et de problèmes plus tard.

Liste non exhaustive :

• Ne pas montrer ses faiblesses.
• Penser que la violence résout de nombreuses solutions
• Croire que l’on doit obligatoirement apporter sécurité et argent à une femme.
• Qu’être un homme c’est supporter l’alcool, et ne craindre rien même les lois. Ainsi avoir des comportements à risques pour soi et les autres.
• Intégrer un boys club (un cercle d’hommes) qui fonctionne avec une partie des règles cités ci-dessus alors qu’elles sont loins d’être épanouissantes.

Comment se déconstruire ?

• Ecouter des podcasts sur le sujet comme Les Couilles sur la tables ou Le Coeur sur la Table.
• Lire des livres féministes pour réaliser et trouver des solutions.
• Regarder des séries et films qui abordent le sujet comme la série Sex Education.

• Se trouver d’autres modèles comme l’acteur Timothée Chalamet qui a réussi à trouver une vraie popularité.

Quelles sont les avantages d’être un homme déconstruit ?

Les avantages d’être un homme déconstruit sont nombreux.

• Tout d’abord pour trouver l’amour :

Dans une étude ifop pour Wyylde réalisée en mars 2022, la grande majorité des Françaises (70%) souhaitent être en couple avec un « homme déconstruit ».

• Pour aller mieux psychiquement

Le taux de suicide est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Alors que la grande majorité de la patientelle des psy sont des femmes. Nous vous laissons vous même en faire votre conclusion de cause à effet.

• Pour vivre plus longtemps

Lorsqu’on a été élevé dans un société viriliste. De nombreux comportements à risques en découlent : les hommes fument plus, boivent plus, mangent moins bien, se droguent plus et conduisent plus dangereusement.
Tous ces facteurs pèsent beaucoup et s’accumulent pour produire une partie de l’écart observé de durée de vie moyenne entre un homme et une femme.

Pour conclure, se déconstruire en tant qu’homme c’est avoir une meilleure santé physique et psychique donc vivre plus longtemps mais surtout avoir plus de chances de rencontrer l’amour.
À eux seuls, rien que ces arguments valent bien la peine de se pencher un peu sur le sujet.

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Les choses intéressantes à voir sur Amazon Prime sont rares alors quand on en trouve, on vous les partage. C’est le cas avec le film Bal des Folles réalisé et joué par Mélanie Laurent. Adapté du livre du même nom de Victoria Mas qui a eu le Prix Renaudot des Lycéens 2019.

L’histoire

Le film est inspiré d’une histoire vraie. En effet, Le Bal des Folles avait bien lieu chaque année au 19ème siècle. C’est à dire que des femmes internées à l’hôpital de la Salpêtrière, le plus souvent pour de mauvaises raisons étaient exposées, déguisées devant la bourgeoisie parisienne lors d’un bal. Alors présentées comme des bêtes de foire, les spectateurs se permettaient de faire ce qu’ils voulaient avec elles comme les violer.
Ces femmes considérées comme folles étaient l’occasion de pratiquer des expérimentations de soins (tortures) prescrit par le Docteur Charcot. Par exemple comme des bains de glaces pendant plusieurs heures pour soi-disant calmer leur hystérie.

Bande annonce le Bal des Folles

Avis Le Bal des Folles

Tout d’abord nous l’avons vu en plusieurs fois. Il faut être préparé.e.s psychologiquement. Le sujet est grave et puissant. La première partie nous a mis en bad (quoi nous hypersensible ?) et nous avions patienté un peu pour regarder la suite.
Des sensations similaires en voyant la série The Handmaid’s Tale que nous n’avons pas pu terminé.
Les actrices sont fantastiques. Lou Delage est captivante.

On a beaucoup aimé. On reste pas indemne après avoir vu le film. Personnellement, j’y repense souvent.

Comme le dit Mélanie Laurent lors d’interviews, on finit par se demander qui sont les plus fous dans ce film.

Vous pouvez voir Le Bal des folles non pas sur Netflix mais sur Amazon Prime depuis le 20 septembre 2021, disponible en livre broché mais pas encore au format poche.

Evidemment on le déconseille aux enfants et accompagné d’un adulte pour une pré-ado. Certaines scènes sont particulièrement violentes.

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Sortie le 23 octobre sur Netflix, la série (et non pas le film) Le jeu de la Dame (The Queen’s Gambit en anglais) est une mini série de 7 épisodes qui cartonne. Adapté du roman du même nom de 1983 de Walter Tevis, elle est réalisée et écrit par Scott Franck.
L’actrice principale Anya Taylor-Joy est captivante dans le rôle de Beth. Talentueuse, déterminée avec ses fragilités on s’attache inévitablement à elle.

Résumé

(attention spoiler)

Pour ceux qui n’ont pas la force de regarder jusqu’au bout. Voici un résumé de l’histoire du jeu de la dame. En pleine Guerre froide (années 50), le parcours de 8 à 22 ans de Beth Harmon prodige des échecs qui apprendra à jouer avec le concierge dans le sous sol de son orphelinat.
Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.

La bande annonce Le Jeu de la Dame

Avis Le jeu De la Dame

Comme vous l’aurez deviné, on a adoré cette série. Tout est parfait : le casting, la lumière, le scénario mais surtout les décors et le stylisme.
Sans parler de cette fin totalement féministe, elle aurait pu finir avec un des champions. Non elle atteint son objectif et s’est réalisé elle-même : Un vrai modèle de résilience.

Les tenues

Gros coup de coeur pour les robes et diverses tenus de Beth, c’est simple je les veux toutes. Elles deviennent encore plus fascinantes quand on apprend que le styliste s’est inspiré du damier des jeux d’échecs pour la plupart des tenues.

Comme la tenue blanche finale inspirée de la dame du plateau de jeu d’échec avec le petit chapeau rond avec pompon.

Si comme moi vous souhaitez vous relooker en mode jeu de la dame, regardez du côté de Vinted, Etsy ou bien fouillé chez Vanessa Bruno.

Est-ce qu’il s’agit d’une histoire vraie, le jeu de la dame sur Netflix ?

Malheureusement non contrairement à la série Self Made, j’avoue qu’en apprenant ça en cours de route, j’ai failli arrêter sur le coup de la déception. Par contre comme dit plus haut, elle est adaptée du roman du même nom. L’auteur s’est inspirée de ses propres addictions pour le roman.

Y aura t-il une saison 2 ?

Il s’agit d’une mini série, il n’y aura donc pas de saison 2. Netflix l’a confirmé. En même temps, on adore la fin ainsi.

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The Perfect Candidate est ce type de film qui nous permet de voir la vie des femmes en Arabie Saoudite dans une société très différente de la notre (comme en Iran avec le film La permission en 2018). Le film aborde la question du célibat et de la liberté, il est avant tout un film foncièrement féministe à l’échelle d’un pays.

L’histoire

Maryam est médecin dans la clinique d’une petite ville d’Arabie saoudite.
Alors qu’elle veut se rendre à Riyad pour candidater à un poste de chirurgien dans un grand hôpital, à cause des lois de son pays elle se voit refuser le droit de prendre l’avion.
En effet, célibataire, il lui faut une autorisation à jour signée de son père, malheureusement absent.
Révoltée par cette interdiction de voyager, elle décide de se présenter aux élections municipales de sa ville pour changer les choses. Mais comment une femme peut-elle faire campagne dans ce pays ?

La bande annonce de The Perfect Candidate

Avis

Si on devait résumer le film à une seule phrase :  « Quand les lois te semblent injustes, tentes de te présenter en politique pour essayer de les faire changer. »

The Perfect Candidate fait partie de ces films qui nous emmène dans le coeur d’une société qu’aucun voyage ne pourrait nous donner surtout dans un pays comme l’Arabie Saoudite.

L’actrice Mila Alzahrani est hyper talentueuse en plus d’être sublime.

Le film est une leçon de courage, de détermination pour toutes celles et ceux qui pensent que c’est impossible.

Un film de Haifaa Alzahrani au cinéma le 12 aout 2020

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En 2016 est parue le premier volume de la BD Les Culottées de Pénélope Bagieu (lectrice de la première heure en 2008)  avec une couverture bleue puis un an après est sortie le volume 2 avec une couverture Orange.
4 ans plus tard, il existe une version intégrale en un volume parue en 2019, puis une version poche, sans parler de l’adaptation animée pour la TV diffusée en 2020.
Le succès est incontestable mais je vais prendre le temps de vous expliquer plus précisément pourquoi elle l’est et qu’il ne faut pas hésiter à l’offrir.

Avis : pourquoi la BD Les culottés est géniale ?

Elle met en avant de manière concise (en 5 pages max) et illustrée, des dizaines histoires vraies. La vie de femmes souvent inconnue mais aux parcours extraordinaire. Des femmes qui a leur manière ont changé le monde malgré les obstacles sur leur chemin.

La BD peut se lire par morceaux ou être dévorée d’une seule traite comme se fut mon cas. Je la garde toujours en évidence sur une étagère et je suis heureuse à chaque fois que quelqu’un prend le temps de la feuilleter.

À partir de quel âge peut-on lire la BD Les Culottées ?

Les éditions Gallimard la recommande à partir de 12 ans. À la sortie, l’auteure l’a dédicacée dans des classes de CM2 soit une moyenne d’âge de 10 ans. Pénélope Bagieu la conseille dans une interview à partir de 8 ans même si aux Etats Unis, ils l’ont rangée aux rayons ado.

Selon moi dans l’idéal, ce serait de la lire avec un adulte et d’en profiter pour expliquer plus précisément et débattre la condition des femmes. Mais clairement un.e enfant de 12 ans ne sera pas choqué. Pour preuve France TV l’a adaptée et la diffuse sous forme de pastille à heures de grandes écoutes.

Malheureusement, j’ai fait l’expérience de l’offrir à une fille de presque 12 ans et sa maman lui a refusé. Encore aujourd’hui je cherche pourquoi. Oui dans leur parcours certaines femmes ont été maltraitée, violée, mariée de force (c’est illustré et suggéré) mais malgré tout grâce à un grand exemple de résilience, elles ont eu des parcours extraordinaire.

J’aurais aimé lire ce type de BD lorsque j’avais une dizaine d’années. Ces femmes sont incroyables, de vraies exemples inspirants et voilà pourquoi Les Culottés sont des BD nécessaires à lire, relire et offrir.

Dispo à la Fnac, sur amazon ou soutenez votre libraire indépendant près de chez vous.

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Self made est une mini-série de 4 épisodes de 45 min (le même format que Unorthodox) réalisée par une femme et dispo sur Netflix depuis le 20 mars.
Il relate une histoire vraie celle de Madame C.J. Walker qui a grandi près des champs de coton puis est devenue la première femme noire millionnaire aux Etats Unis.

L’histoire de Self Made

Madame C.J. Walker, Afro-Américaine, fut mariée à 14 ans, et veuve à 20 ans. En quelques années, autodidacte, elle va passer du statut de blanchisseuse à celui de millionnaire.
Un succès rendu possible par l’invention d’un produit destiné aux cheveux afros et une ténacité à toutes épreuves.

La bande annonce

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Avis de la série Self Made

On retrouve la talentueuse actrice Octavia Spencer qu’on avait adoré dans le film La couleur des sentiments. Elle a reçu un Oscar pour ce rôle au cinéma en 2011.
Choisie pour le rôle principale de cette série, elle est juste parfaite.

Même si la success story est cousue de fil blanc, elle permet dans un premier temps de découvrir cette histoire incroyable. Et surtout de rappeler que tout est possible à qui travaille et n’abandonne jamais.

La série est à voir tout d’abord pour se motiver à entreprendre dans tous nos projets mais aussi pour ses relations en tant que femme de pouvoir.

Self Made est inspirée du livre The Life and Times of Madam C. J. Walker écrit par son arrière-arrière-petite-fille et il est disponible uniquement en anglais.

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Chez Soi est le deuxième livre de la talentueuse autrice Mona Chollet que je lis. Après avoir lu Sorcières son livre le plus connu que j’offre souvent, voici une ode aux casaniers et surtout une bible à lire absolument en cette période de confinement.
Ce n’est pas pour rien que la super maison d’édition du livre Zones Editions le propose en libre accès actuellement en pdf.

J’ai pris un réel plaisir à me plonger dedans, comme toujours les livres de Mona Chollet sont terriblement bien documentés et Chez soi ne déroge pas à la règle.

Voici quelques extraits de Chez Soi qui m’ont marqués :

« Le sage n’a que faire de sortir de chez lui et de voyager ; c’est le sot qui cherche la marmite d’or au pied de l’arc-en-ciel, écrit Henry Miller. Mais l’un et l’autre sont inexorablement prédestinés à se rencontrer et à s’unir. Leur point de rencontre, c’est le cœur du monde, où commence et finit le Chemin. »

Sa préférence pour les réseaux sociaux à la télévision

« Non seulement, en effet, la télévision pollue et stérilise la vie domestique, non seulement elle condamne à la passivité, mais elle laisse seul face à la violence du monde.

Dans le climat politique actuel, je préfère que les propos ou les événements déprimants me parviennent indirectement, sur un réseau social, par le biais de quelqu’un qui partagera ma consternation, plutôt que de les prendre en plein visage en regardant le journal télévisé. Bien sûr, il se trouvera toujours des intellectuels pour déplorer, comme le sociologue Dominique Wolton, que sur Internet chacun se réfugie auprès de ceux qui pensent comme lui et pour prétendre que les médias de masse sont irremplaçables, car eux seuls auraient la capacité de rassembler.

Mais je ne vois pas, pour ma part, en quoi le point de vue sur l’actualité de David Pujadas serait plus pertinent ou moins discutable que celui de quelqu’un que je suis sur Twitter, ni pourquoi je devrais me l’infliger. »

Les chats exemple de bons casaniers

Les chats ont cette habitude caractéristique : lorsqu’ils ont repéré un emplacement qui leur paraît confortable, qu’il s’agisse d’une parcelle de duvet, du coussin d’un fauteuil ou de vos genoux, avant de s’y installer, ils le pétrissent de leurs griffes à n’en plus finir, en ronronnant à plein régime, comme si l’anticipation du plaisir était déjà un plaisir. Ce moment où ils s’y laisseront tomber d’un petit déhanchement, se coulant dans le creux moelleux qu’ils auront amené à la température idéale, ils le retardent à l’infini, conscients d’avoir la vie devant eux. Le temps qu’ils mettent à le préparer n’a d’égal que le temps où ils y resteront lovés, formant un cercle parfait, le museau enfoui dans les pattes, astres tournoyants, comme s’ils étaient sortis du temps et entrés dans une dimension qui leur permettait de n’être définitivement plus concernés par l’écoulement linéaire des minutes et des heures.

Il faudrait pouvoir s’offrir de longues périodes où l’on ferait comme eux. Il faudrait pouvoir émerger en douceur d’une nuit de sommeil qui vous déposerait sur la grève du jour comme le ressac d’une mer calme, au lieu de subir l’élancement au cœur, la déchirure du rêve que provoque la stridence du réveil.

Il faudrait pouvoir rester encore un peu allongé, bien au chaud, à écouter les bruits les plus ténus dans la maison et au-dehors, à rêvasser, à contempler le plafond et à passer en revue les mille bonnes raisons de se lever, à réfléchir à ce que l’on projette de faire, à se pourlécher en composant le menu du petit déjeuner – pour moi, un thé vert à la fraise, un chocolat chaud et un croissant à tremper dedans, de la guimauve à la framboise ou à la banane, des amandes grillées, un jus d’oranges pressées et un yaourt au lait de brebis avec une cuillère à soupe de miel ; et pour vous ?

Alors l’élan nécessaire pour repousser la couette d’une ruade, pour renouer avec la verticalité et poser le pied par terre, répondrait à une nécessité intérieure irrésistible, le cœur battant d’impatience, plutôt qu’à ce sursaut de courage et de résignation mêlés par lequel on se boute soi-même hors du lit.

Il faudrait pouvoir mettre de la musique, allumer quelques bougies et déjeuner tranquillement, en conversant si l’on n’est pas seul, en contemplant les jeux de la lumière sur les murs et le décor de la pièce, ou l’atmosphère gorgée d’ombre des jours gris et pluvieux, que trouerait l’éclairage des lampes.

Puis viendrait le moment d’entrer pleinement dans la journée : faire sa toilette, aérer la chambre, ouvrir le lit, le battre et le refaire avec soin, jusqu’à ce que sa surface généreuse et sereine évoque celle de la mer que l’on admire en plissant les yeux, jusqu’à ce que son aspect ordonné, à nouveau intact, dissipe les dernières brumes de la nuit écoulée, tout en vous parlant déjà des voluptés de celle à venir. Ensuite, on pourrait vaquer à ses occupations, quelles qu’elles soient. De temps à autre, une tâche ménagère fournirait l’occasion d’une pause, d’une remise en mouvement.

En étendant une lessive, en lavant une tasse, tel un plongeur remontant brièvement à la surface pour embrasser le panorama du regard entre deux explorations sous-marines, on prendrait du recul et on verrait se dénouer, sans même y penser, les difficultés du travail sur lesquelles on s’acharnait en vain.

Le capitalisme vs l’humanité

L’obsession de la rentabilité, le repli sur soi, l’acrimonie dominent les relations sociales. On entend parler d’économies, de coupes budgétaires. En raison du manque de personnel, Beppo, le vieil ami balayeur de Momo, se retrouve en service de nuit. Quant aux enfants, fini les jeux : on les enferme dans des « dépôts pour enfants » où on leur apprend des choses « utiles pour l’avenir ». Les adultes ont bonne conscience à l’idée qu’ils s’occupent enfin d’eux. Parallèlement, la consommation augmente. Fait significatif, les réunions secrètes des hommes en gris se tiennent la nuit dans des décharges publiques.

Alimenter le système, si absurde soit-il, procure une image de soi valorisante (quoi de plus glorieux que de n’avoir « pas une minute à soi » ?) et dispense de toute réflexion sur ce qu’on souhaiterait faire de sa vie.

« Le grand défi, c’est que chacun doit réapprendre à vivre. »

Bien sûr impossible de parler de chez soi sans parler du rôle de la femme à la maison dans notre société

Je manquais gravement à mon devoir d’incarner la Femme : un minimum de conversation, bien sûr, mais surtout, douce, maternelle, trônant au royaume du sensuel et n’en franchissant les frontières qu’avec modération.

Mon intellectualité, qui aurait été admise et même valorisée chez un homme, apparaissait comme une tare.

Quand j’ai lu ce jugement porté par le critique Jacques Siclier sur le premier film d’Agnès Varda, La Pointe courte, en 1955, il s’est gravé dans ma mémoire en lettres de feu : « Tant de cérébralité chez une jeune femme a quelque chose d’affligeant. »

On me dira que j’exagère, que de nos jours des milliers de femmes exercent des métiers intellectuels et que tout le monde l’accepte comme un fait banal. Honnêtement, j’en doute. Un jour, alors que je présentais l’un de mes livres dans une Fnac, un type d’une soixantaine d’années était venu s’asseoir pour écouter en me dévisageant, sourcils froncés. À la fin, prenant la parole, il avait maugréé que si les bonnes femmes se mêlaient de nous expliquer la vie, maintenant… J’en étais restée coite – de toute façon, que voulez-vous répondre à quelqu’un qui refuse le simple fait que vous ouvriez la bouche ? « Il y a une tradition dans la phobie masculine de la femme de lettres, observait Chantal Thomas en 1998. Entre le ricanement supérieur, la fausse pitié ou la franche hostilité, la femme qui écrit n’attire pas la sympathie des hommes. »

Avis Chez Soi

Truffés de citations, de références, ce livre est formidable. La dernière partie « 7. DES PALAIS PLEIN LA TÊTE. » est très orientée architecture avec des références plus techniques. Mais si je ne devais recommander qu’un seul livre pendant ce confinement c’est bien celui là.

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Le cinéma comme d’autres médias tels que les podcasts ont ce pouvoir de nous faire entendre des personnes que l’on aurait sûrement pas eu l’occasion de croiser dans notre vie.
Le documentaire Les Visages de la Victoire à travers le regard de Lyèce Boukhitine, le fils d’une de Chérifa une des femmes participantes, nous emmène dans la vie de ses femmes à un âge déjà avancé qui sont venues depuis le Magreb dans les années 60/70.

Résumé de Les Visages de la Victoire

Elles s’appellent Chérifa, Jimiaa, Mimouna, Aziza, des femmes dont on entend quasiment jamais la parole. Les femmes des immigrés des Trente Glorieuses, venues du Maghreb. Elles sont âgées maintenant et dans moins de 20 ans malheureusement elle ne seront plus là. Le film raconte leurs vies, elles, qui ont dû très tôt renoncer à leur liberté et à leurs désirs de jeunesse, pour suivre des hommes qu’elles ont rarement choisi, et se résigner à leur sort, afin d’élever leurs enfants du mieux qu’elles ont pu. Leur victoire c’est leur résilience, et leur volonté d’émancipation, qui leur donnent au visage, un sourire de jeune fille…

La bande annonce Les Visages de la Victoire

Avis

Ce documentaire est à la fois touchant et captivant. On comprend mieux le bagage de ses nombreuses femmes immigrées qui n’ont pour la plupart pas décidé de leur venue en France.
Mais aussi comment elles ont été mariées à des hommes qu’elles n’ont pas choisi. Comment l’amour pour leurs enfants les a souvent sauvé.

Avec beaucoup de pudeurs, ce documentaire nous permet de comprendre les ressentis de ses femmes que pour beaucoup d’entre nous, n’avons pas la chance de connaitre.

Merci à elles de s’être autant livrées et à Lyèce Boukhitine d’avoir permis ce documentaire nécessaire. Grosses pensées à toutes les amis d’origines maghrébines qui reconnaitront un peu de leurs mamans.

Pour finir cet article avec un gros coup de coeur pour la musique Agi de Rachita découverte grâce à Les Visages de la Victoire

Sortie le 11 mars au cinéma

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Entre femmes, nous nous recommandons et offrons les meilleurs livres féministes. La plupart ont été de véritables révélations pour chacune d’entre nous qui les a lus. Mais quand il s’agit de sensibiliser un homme au féminisme pas facile de savoir par quel livre commencer sans le dégouter ou le braquer.
Et si tout simplement, vous êtes vous même un homme en recherche d’info sur le sujet, voici de quoi commencer votre bibliothèque féministe :

1. « Tu seras un homme – féministe – mon fils ! » de Aurélia Blanc – 2018

Celui là c’est le cadeau par excellence à offrir à des parents qui vont avoir ou ont déjà un garçon. À écouter et partager sans limite l’épisode du merveilleux podcast Les Couilles sur La table qui a invité l’auteur pur parler du sujet :

Acheter ce livre

2. L’Amour après Me Too – 2018

Ce livre de Fiona Schmidt est celui qu’on conseille à tous les hommes qui galèrent dans leurs relations amoureuses. On va le prioriser à destination des mecs célibataires car c’est vraiment pour ceux qui disent que depuis #MeToo on ne peut plus draguer une fille.
Mais ça marche aussi pour un mec qui est toujours dans des histoires foireuses.

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3. Les Sentiments du Prince Charles – 2016

L’auteur journaliste et féministe fait des constats sur notre formatage en tant qu’homme et femme dans notre société. Elle appuie ses dires par des faits politiques, des histoires vraies, des citations de psychanalystes entres autres pour montrer que nous ne sont peut-être pas fait pour vivre en couple et que nous le cherchons absolument pour obtenir des réussites inconscientes inculquées par la société ?

> Lire la critique complète

Acheter le livre

4. Le Mythe de la Virilité – 2017

Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l’époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui ré-interprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.

Acheter ce livre

5. King Kong Théorie – 2007

On ne le présente plus. Un livre petit qui se lit vite et peut faire une bonne introduction aux problématiques de genre dans la société.

Acheter King Kong Théorie

6. Les Sorcières – 2018

Nouvelle bible des femmes et du féminisme. Bourré de références, il nous déculpabilise sur nos choix, sur les rôles qu’on nous assignent consciemment ou inconsciemment depuis notre naissance comme le choix ou non de pas avoir d’enfant. De ne pas se marier, d’assumer nos cheveux blancs et plein d’autres sujets.
Mais aussi de comprendre la vision de la femme qui vieillit dans notre société en abordant par exemple le sujet de cheveux blancs. En parlant aussi des hommes qui quittent leurs femmes pour une femme plus jeune. Avec l’exemple le plus célèbre de ces dernières années Vincent Cassel et Monica Belluci.

> Lire la critique complète

Acheter Sorcières

sur Decitre, Amazon ou la Fnac

Si après avoir lu tous ces livres quelqu’un vous dit encore que le féminisme ne sert plus à rien alors vous ne pourrez plus rien pour lui

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TOUT PEUT CHANGER, est un documentaire nécessaire qui révèle la sous-représentation des femmes à Hollywood. À travers la parole de plusieurs grands noms de femmes du cinéma américain ainsi que des chiffres et de faits importants on ne peut que constater l’ampleur de la discrimination envers les femmes dans ce monde si à part.

Résumé du documentaire

Le réalisateur Tom Donahue met en avant des décennies de discrimination à l’égard des femmes derrière et devant la caméra, grâce notamment à une méthode inédite d’étude des données chiffrées, avec, à l’appui, des centaines de témoignages accablants.

Plus important encore, le film cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l’industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines, à travers les témoignages de nombreuses voix d’Hollywood, dont Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.

Bande annonce Tout peut changer – Et si les femmes comptaient à Hollywood ?

Avis TOUT PEUT CHANGER

Ce documentaire qui paraît assez long (beaucoup de témoignages) est édifiant sur les discriminations encore effectuées aujourd’hui dans le monde du cinéma parce que l’on naît femme. Nécessaire à voir et montrer au plus grand monde notamment aux fans de cinéma pour une réelle prise de conscience.

Le 19 février 2020 au cinéma
Durée 1h37

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