Après Chronique d’une liaison passagère, dans un autre registre une deuxième bonne surprise au cinéma avec Les Enfants de Autres de Rebecca Zlotowski.
Un film qui doit sûrement sa réussite au scénario fortement inspiré de la vie de la réalisatrice.

L’histoire du film Les Enfants des Autres

Rachel, 40 ans, a une vie bien remplie. Elle est professeur dans un lycée. Elle a ses amis et prend des cours du soir de Guitare. C’est là qu’elle va rencontrer Ali (Roschdy Zem). Ils tombent fous amoureux. Ali a une petite fille de 4 ans d’une précédente relation.
Rachel va s’occuper d’elle comme si c’était la sienne mais sans se rendre vraiment compte du risque de s’attacher aux enfants des autres.

La bande annonce Les Enfants des Autres

Un film qui traite d’un sujet nouveau avec un regard bienveillant.

Tout d’abord, les belles mères qui n’ont pas eu d’enfant et se retrouvent à devoir gérer ceux de leurs conjoints.
Ainsi que le désir d’enfant après 40 ans ou non et la pression plus ou moins consciente de l’entourage.

Virginie Efira est comme toujours formidable. On assiste aussi à la naissance d’une histoire d’amour. Les regards qui hésitent et se cherchent, les mains qui se touchent et les corps qui se trouvent.

Le film pose beaucoup de questions du genre « quand rencontrer les enfants de l’autre », « avoir un enfant ou pas »,  » comment bien quitter l’autre »… et le scénario nous donne quelques pistes de réponses et réflexion.

Bref à voir et à recommander surtout à celles qui n’ont pas d’enfant à 40 ans et ceux qui ne les comprennent pas (entre autres).

Petit bémol sur les scènes de nudité qui même si Virginie est certes particulièrement belle, la subjectivité de la caméra aurait suffit à nous faire comprendre qu’elle était nue sans qu’on la voit.

Sorti le 21 septembre 2022 au cinéma.

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Il y a un tabou très fort au sujet de ces mères qui regrettent d’avoir des enfants et on peut le comprendre aisément. En effet, comment dire (alors que son enfant peut l’entendre) qu’on regrette notre vie sans enfant.
Et puis, il suffit de fouiller un peu dans Google et on récolte de nombreux témoignages de femmes qui disent aimer véritablement leurs enfants mais que si c’était à refaire toutes les contraintes et l’impact que cela a eu sur leur vie, elle ne le referait pas.

Les requêtes les plus tapées dans Google à ce sujet : je regrette ma vie d’avant bébé, je regrette d’être enceinte,je regrette d’avoir eu un bébé, je n’aime pas être maman, ou encore le Mensonge du bonheur maternel.

L’idée de cet article est là depuis très longtemps.

Puis récemment, il y a eu le décès de l’actrice Anémone qui nous avait beaucoup marqué avec ses propos au sujet de ses enfants :

«  Je n’aurais pas eu d’enfants, j’aurais été beaucoup plus heureuse  »

Nous avons partagé sur notre page facebook cet article qui mentionnait Anémone et ses propos. Une femme a laissé un commentaire où elle comprenait.

Hélène, 40 ans, a accepté de répondre plus précisément à nos questions sur ses regrets et autres en tant que mère :

A quel âge avez-vous eu vos enfants ?
J’ai eu deux garçons à 22 et presque 25 ans.

Comment la décision a été prise avec le papa ?
On s’est marié pour avoir des enfants rapidement. 4 mois après notre rencontre, j’étais enceinte.
C’était une évidence pour lui , il voulait des enfants, on plaisante je lui dis ok mais si on se marie d’abord, il m’a prise au mot.

Pensez-vous en avoir fait juste parce que c’est « normal » de faire des enfants quand on est une femme ?
Oui je le pense sincèrement car depuis petite je disais que j’en aurais pas et quand j’ai appris à ma mère que j’étais enceinte elle n’y croyait pas venant de moi.

Le papa a t-il été d’un grand soutien ?
Oui très impliqué dans la grossesse et à la naissance.

Vous pensez qu’avec l’âge si vous aviez attendu d’être mère vous n’en auriez pas eu ?
C’est très difficile à dire car on souhaite toujours ce qu’on a pas.

Qu’est-ce que vous n’imaginiez pas dans ce qu’allait être votre vie de maman ?

La difficulté des sentiments à gérer, les frustrations, l’adolescence, l’ingratitude … tellement de choses, ne plus être seule mais se sentir seule tout le temps

Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous dans cette vie de maman ?
Difficile non mais devoir se sacrifier pour eux, faire que le monde tourne autour d’eux

Les plus gros tracas ?
La peur qu’ils leurs arrivent quelque chose, la peur qu’il m’arrive un malheur et qu’ils soient seuls

Qu’est-ce qui fait que vous auriez pu vous contenter d’être tata ?
J’ai eu des grossesses difficiles dont franchement je me serais bien passée.
Ne pas avoir de responsabilité juste l’amour des enfants, les voir grandir s’épanouir, mais aussi les voir retourner chez leur parents et pouvoir souffler, leurs apprendre des bêtises, en gros avoir les avantages sans les inconvénients

Avez-vous dans votre entourage des personnes qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfant ou qui n’ont pas d’enfant pour des raisons diverses ?
Oui mais ça reste tabou, on en parle pas.

Quels conseils donneriez vous aux femmes qui hésitent à devenir maman ?
De bien réfléchir et de ne pas prendre la poussée d’hormones à la légère, j’ai eu à 30 ans comme une envie d’un 3eme qui m’a vite passée.

D’autres femmes célèbres se sont exprimées sur le regret d’être mère

La journaliste Françoise Giroud « Du jour où il est né, j’ai marché avec une pierre autour du cou.  »

Brigitte Bardot qui ne s’est jamais occupée de son fils Nicolas, revendique dans son livre Initiales BB : son non-amour, son dégoût de la grossesse, l’horreur de l’accouchement. Elle n’avait jamais voulu de cet enfant, elle n’avait donc pas à l’élever.

Si vous aussi vous ressentez le regret de votre vie avant bébé, n’hésitez pas à nous envoyer un message ou laisser un commentaire en bas de cet article.

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A partir de 35 ans pour la plupart des femmes le taux de fécondité chute drastiquement alors que certaines femmes n’ont pas encore trouvé le futur père de leur enfant ou n’ont pas encore songé à en faire pour des raisons diverses.

La science permet aujourd’hui de préserver des ovocytes en vue d’une future grossesse autour de 40 ans car contrairement à ce que laisse penser les médias et les célébrités avoir un enfant après 40 ans est statistiquement exceptionnel.
Mais la France autorise la congélation de ses ovocytes  seulement avec certaines conditions :
– si on effectue un don
– ou que nous avons certaines maladies qui peuvent affecter notre fécondité comme une chimiothérapie suite à un cancer.

Myriam Levain, célibataire, l’année de ses 35 ans a fait le choix de congeler ses ovocytes.

Elle en a fait un livre très complet sur son expérience et ses références de réflexion. Elle a accepté de répondre à toutes nos questions en vidéo :

– Comment on s’y prend pour congeler nos ovocytes alors que c’est encore illégal en France ?
– Pourquoi avoir choisi l’Espagne ?
– Combien de temps entre ta prise de décision et le prélèvement ?
– Tout le monde peut demander un test de fertilité ? A n’importe quel âge ?
– S’il reste des ovocytes non utilisés, qu’en font-ils ?
– Pas de crainte sur l’encadrement et la réglementation du stockage de nos ovocytes ? (donner à d’autres, échanges…)- On peut quand même congeler après 35 ans ? âge limite ?
– On peut les utiliser pour avoir un enfant jusqu’à quel âge ?
– Nous avons droit à combien de prélèvements ?
– La question des grossesses tardives naturelles ?
– Est-ce que parler de la congélation des ovocytes, ce n’est pas accentué la pression de l’horloge biologique ?
– Combien ça coûte de congeler ses ovocytes ?
– Est-ce qu’on prend du poids suite à la stimulation ovarienne ?

Questions en vidéo à Myriam Levain auteur du livre

Pour avoir plus de détails sur toute son expérience et avoir des pistes de réflexions si vous hésitez à congeler vos ovocytes, son livre Et toi tu t’y mets quand ? est passionnant.

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Il était temps de prendre enfin le temps de vous parler du premier film de Nicolas Bedos avec sa nana dans la vraie vie Doria Tellier.
On en avait pas encore parlé car on a vu beaucoup d’autres films dans la même période qui méritaient plus de les mettre en avant. Puis il faut l’admettre qu’il ne reste pas rien d’une projection (un peu trop) longuette de Monsieur et Madame Edelman.

Le film est long, très long.

Difficile de faire court quand on veut suivre la progression d’un couple jusqu’à la mort même si on aurait pu l’aider à faire quelques découpes au montage de scènes sans intérêt.
Pour réaliser le scénario (co-écrit ensemble) Doria et Nicolas se sont inspirés de couples qu’ils ont côtoyés ou de couple d’écrivains dont ils ont lu la biographie.
On passe donc par toutes les phases et tous les styles de vie mais avec un seul couple ce qui est un poil déstabilisant et fait que l’on accroche pas plus que ça.

Mais le film a le mérité de soulever une question intéressante dans le film même si traité de manière un peu grossière.

Sommes nous obligés d’aimer nos enfants ?

Vaste sujet, vaste question trop peu traités. Un témoignage de l’actrice Anémone à ce sujet avait beaucoup fait réagir, au point que Rue 89 avait fait un melting pot des commentaires dans un autre article.

La bande annonce de Monsieur et Madame Adelman de Nicolas Bedos

Vous l’aurez compris, soyez prêt à voir un film longuet mais cependant intéressant.

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Une nouvelle étude américaine parue dans USA Today en 2011 et mise à jour en mars 2015 relayée par Madame Figaro, nous apprend que les hommes sont de plus en plus désireux d’être pères alors que les femmes au contraire auraient envie de liberté.

Soit 80 % des Américains célibataires voudraient avoir une descendance contre 70 % des femmes

Alors qu’en 2011, 23 % des femmes américaines expliquaient qu’elles ne voulaient pas être mères alors que 19 % des hommes ne souhaitaient pas devenir pères.

Des chiffres en légère progression depuis 4 ans

Que l’on comprend tout à fait quand on fait relit les autres chiffres que l’on publiait cette semaine au sujet des 45% de mères qui disent ne pouvoir compter sur le conjoint en cas d’urgence.

Un mal ces femmes qui ne désirent pas forcément être mères ? Pas forcément quand on pense à la surpopulation mondiale.

Mais ne pas vouloir d’enfant, veut-il forcément vouloir dire qu’on y préfère la liberté ?

Si les hommes sont plus nombreux à avoir envie d’un enfant que les femmes, les chiffres montrent aussi qu’entre 1990 et 2011 le nombre de ceux ne voulant pas être pères a quasiment doublé.
Les hommes eux aussi suivent l’effet de société et préfèrent leur épanouissement personnel avant tout.

Alors pour les autres, messieurs afin d’envisager de devenir père, il va falloir montrer que vous êtes prêts à mettre la main à la pâte et que l’on peut compter sur vous au quotidien.
Malheureusement ça, on s’en rend souvent compte seulement une fois que bébé est là.

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