4 mai 2019
Vous ne le savez sûrement pas et pourtant vous en avez sûrement déjà lu !
Pour définir simplement, c’est un courant littéraire féminin urbain, la chicken littérature ou la « chick lit » s’inscrit dans la lignée des romans à l’eau de rose, mais avec beaucoup moins de roses et plus d’épines… D’inspiration new-yorkaise, les intrigues et les personnages de ces romans volent aussi dans les plumes des chroniqueuses parisiennes
La chicken littérature, qui se prononce désormais chick lit, signifie littéralement « littérature pour les poulettes ».
Les poulettes sont tout à la fois, nous : les lectrices et les protagonistes, sommes aussi les auteur(e)s de ces romans (en quelques sortes des Bridgets !!!).
La mouvance est née il y a dix ans, avec les parutions en 1996 de Sex and the city (Candace Bushnell) et du Journal de Bridget Jones (Helen Fielding).
Ces deux ouvrages ont construit l’archétype féminin de la chick lit.
Le personnage principal est donc toujours une femme, urbaine, active et parfois mère célibataire. Elle est très souvent CSP+ ( Cadre Supérieur + : attachée de presse, avocate ou chroniqueuse, comme Carrie de Sex and the City ou Clara Sheller, héroïne de la série éponyme dont nous attendons impatiemment la deuxième saison prochainement sur France 2).
Pour ces trentenaires souvent qualifiées de « célibattantes », la quête est toujours celle de l’Amour comme dans les vieux Harlequin, mais là l’eau de rose tourne souvent au vinaigre. Elles en gloussent avec plaisir en compagnie de leurs copines dans les restos les plus hypes ou devant les vitrines de luxueuses fringues milanaises.
Blog littérature ou Prada littérature ?
Dans la chick lit, l’écriture est proche du journal intime ou du blog, plus contemporain.
Les narratrices rivalisent d’ironie et d’un langage vert sans tabous pour dépeindre leurs hommes et amours sous toutes les coutures.
Un Amour de connasse (Sonia Muller) est d’ailleurs l’adaptation romancée du blog Ma vie de connasse.
Tout comme Sex and the city, qui n’était autre qu’une compilation de chroniques parues dans The New York Observer, le personnage de Fonelle, créé par Sophie Fontanelle pour l’hebdo Elle, a rencontré par la suite un franc et français succès en librairie. Pour Sophie Fontanelle, le mot « littérature » prête à sourire, les héroïnes de la chick lit faisant davantage partie d’une galerie de portraits satiriques que du panthéon littéraire féminin.
Carrie ne fait donc que rimer avec Madame Bovary …
Article fortement inspiré de Véronique BARDAY. (www.lepetitjournal.com) 27 octobre 2006.
Voir aussi
Un amour de connasse, Sonia Muller, édition Payot (septembre 2006), 17€
Blog :
Fonelle est amoureuse, Sophie Fontanel, édition J’ai lu (août 2006), 7€
Marianne, Et maintenant la chick lit
Le Figaro, La machine Harlequin
Lire, Ce que pensent les femmes
Ce soir ou jamais, émission de Frédéric Tadéi, dossier sur la chick lit
Une petit liste de quelques livres très Chicken Littérature… :
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Nath
18 avril 2008 at 17 h 07 minALICE, Nathalie Andreu, Ed. AB
Dans la lignée de la chick’lit bien française, voici un extrait d’Alice :
[i] »Les gens vous disent : « Quoi, tu n