18 octobre 2021
Un article un peu spécial pour parler d’un sujet qui nous tient très à coeur. La nouvelle campagne du Samu Social de Paris dédiée aux femmes sans abri et plus particulièrement le travail du Samu Social de Paris.
Cela nous touche parce qu’on est des femmes et qu’on a eu l’occasion de voir rééllement le travail du Samu Social à l’occasion d’une maraude.
Donner du sens à son travail, je peux vous le confirmer c’est important
Cette maraude m’a permis de rencontrer des personnes généreuses, exceptionnelles mais surtout de découvrir un univers un peu trop méconnu les sans-abri et l’incroyable travail du Samu Social de Paris.
Chaque nuit 365 jours par an, 7 véhicules sillonnent les rues de Paris pour aider les personnes qui vivent dans la rue à Paris. Certains camions vont vers les signalements qui ont été effectués en appelant le 115 ou sur leur site en ligne quand d’autres maraudeurs ont des arrondissements attitrés dont ils scrutent les ruelles.
On appelle ça des maraudes.
Contrairement à toutes les autres courageuses associations qui en effectuent, les équipes du Samu Social de Paris sont essentiellement composées de professionnels (une infirmière, un travailleur social et un chauffeur expérimenté). Dans le cadre de la campagne, j’ai exceptionnellement eu la chance de venir en tant qu’observatrice pour voir leur travail.
Etre une femme dans la rue c’est encore plus compliqué.
Pour vous laisser un peu imaginer :
Si tu trouves qu’avoir ses règles c’est déjà bien galère alors imagine quand tu vis dans la rue et que tu n’as pas de douche ou de quoi t’acheter des protections féminines.
J’ai vu des ascenseurs séparés dans des centres d’hébergement, un pour les hommes et un pour les femmes.
J’ai entendu des femmes raconter qu’elles se sont fait violer des dizaines de fois en quelques mois dans la rue.
La nuit à Paris, il y a deux mondes parallèles un peu comme dans Stranger Things, c’est exactement ce que m’a dit le travailleur social au début de « ma » maraude. Je confirme et cela fera l’objet d’un billet plus détaillé sur un autre blog.
Des influenceurs ont donné de la visibilité à cette campagne pour la relayer au maximum.
Comme la gentille et généreuse Léa Camilleri qui a participé à une maraude le temps d’une nuit.
Une des rares observatrices si ce n’est l’unique selon les équipes à avoir fait une maraude en entier !
Voici en vidéo un aperçu de ce qu’elle en a retenu
Mention spéciale à mon FLO derrière la caméra !
Puis le collectif Et Tout Le Monde S’en Fout qu’on suit depuis le début et dont on partage les vidéos sur notre page facebook (L’Estime de Soi, Les Femmes…).
Un collectif bourré de talents et engagé :
Malheureusement, on ne s’appelle pas Jérôme Jarre, ni Omar Sy et on n’a pas leur audience. Par contre, je peux vous certifier que le Samu Social de Paris manque cruellement de moyen. J’étais sur place et je me sentais tellement impuissante et démunie, je n’ai pas eu l’envie, l’indécence de vous faire des stories ou autre live tweet à titre perso.
Je peux aussi vous confirmer qu’on n’a pas besoin de faire des milliers de km pour faire de bonnes actions, du bénévolat, que la misère elle est vraiment partout et chaque jour un peu plus autour de nous.
Mais surtout qu’on peut tous nous, nos amis, notre famille un jour être confrontés à la misère : une séparation un peu trop brutale, une perte d’un emploi, sans parler de quelques troubles psy qui ne méritent pas selon les psychiatres un internement. Par honte, certains n’en parlent jamais.
De chez nous à la rue, il n’y a qu’un pas. N’hésitez pas à demander aux sans abri en bas de chez vous, si ils ont besoin que vous appeliez le 115.
Et si vous voulez aider les équipes du Samu Social à aider les femmes dans la rue, vous pouvez donner sur le site dédié : larueavecelles.fr (vous pourrez en déduire une partie de vos impôts) et si non partagez la campagne pour que ceux que vous connaissez, savent qu’ils peuvent donner. Merci.
Le livre référence pour comprendre les sans-abris et la complexité de leur prise en charge à Paris | Consommactrice
22 janvier 2018 at 17 h 19 min[…] parlais dans cet article, j’ai eu la chance dans le cadre de mon travail d’accompagner les équipes du Samu […]