16 février 2015
Les 7 raisons de ne pas aller voir « 50 nuances de Grey » ne m’ont malheureusement pas suffit pour que je me retrouve le 11 février, à 8h55, à la première séance public mondiale du film.
Pour être une habituée des premières séances du mercredi, je peux vous dire qu’il y avait du monde…
J’ai lu les bouquins, j’ai suivi attentivement la super méga promo du film (comment ne pas y avoir échappé en même temps), j’ai écouté la très bonne bande-son sur le net, je suis prête à regarder la rencontre entre l’étudiante en lettres Anastasia Steele et le beau et riche homme d’affaires Christian Grey…
Inutile de vous raconter le synopsis, tout le monde connait l’histoire.
Et pour avoir redouté le pire, je suis quand même agréablement surprise par cette fausse rom-com érotico-soft !
Oui, le film n’est pas si mauvais que ce que tout le monde espérait (à croire que c’est trop la classe de dire « Plutôt crever qu’aller voir Fifty Shades »), c’est un bon divertissement…
Adapter ce best-seller n’était pas tâche facile pour Sam Taylor-Johnson. Et elle s’en sort plutôt bien, malgré quelques longueurs et quelques petits défauts de réalisation.
Le film est fidèle au livre, du début à la fin.
Des scènes phares, au caractère des personnages, en passant par les dialogues, tout y est !
Avec une touche d’humour en plus ! Petit bémol pour les acteurs dont je n’étais pas d’accord avec le choix.
Dakota Johnson est une vraie godiche, James Dorman est inexpressif, leurs dialogues sonnent faux (même en VO)…
« Cinquante nuances de Grey » est avant tout une histoire d’amour qui traite du « Jusqu’où peut-on aller par amour » et je ne l’ai pas trop ressenti.
Aucune alchimie, aucune réelle tension sexuelle et c’est fort dommage.
Les scènes de sexe sont ennuyeuses, tout est dans la suggestion et contrairement aux promesses initiales, c’est très très soft.
Excepté la dernière scène, la scène de trop pour Anastasia, quand elle comprend qu’elle n’aura jamais la relation qu’elle souhaite avec Christian.
Tout ceci ne justifie pas du tout pour moi l’interdiction aux moins de 12 ans par le CNC.
Travaillant dans un cinéma, je peux vous dire que mercredi, jour de sortie, j’en ai vendu des billets à 4€ pour les moins de 14 ans… Et ça me choque terriblement. Si vous êtes curieuses (et avez une carte d’abonnement surtout), au lieu de critiquer sans savoir, allez quand même vous enfermer dans une salle obscure.
« Cinquante nuances de Grey », ce n’est pas du grand cinéma, mais ça restera un film phénomène, au moins pour sa promo de fou et son nombre d’entrées incroyables pour un jour de sortie. Maintenant, va falloir patienter avant les sorties des prochains volets…
Merci à Ornella pour sa critique.