9 mars 2019
Après ma rencontre à Manhattan presque digne d’une comédie romantique, il est temps de vous raconter un peu de ses 3 mois aux US et en grande partie à New York.
Tellement à dire, sur ma grande déception dans la grosse pomme en matière de relation homme/femme et séduction qui ont, il faut l’avouer pas grand chose avoir avec les épisodes de Sex and the City.
Tout comme j’avais pu le constater lors de mon voyage au Québec il y a plus de 4 ans, de l’autre côté de l’Atlantique les femmes ont pris le pouvoir enfin pour sur les hommes se font discrets.
Alors vu le fort taux de femmes célibataires, elles sont bien obligées de prendre le taureau par les cornes si elles veulent rencontrer quelqu’un.
C’est comme ça qu’après quelques semaines de quotidien à prendre le métro tous les jours entre Brooklyn et Manhattan que j’ai eu droit à une leçon de drague par une newyorkaise.
Aux alentours de 22H00, déjà quelques stations que je suis assise dans la rame du métro de la ligne B direction Prospect Park. Comme toujours j’observe, j’analyse, j’aime m’imaginer et interpréter qui sont ces gens, d’où ils viennent.
Une femme et un homme même pas la trentaine rentrent dans mon wagon.
Ils ne sont pas ensemble. Ils s’appuient de chaque côté de la porte.
Lui a l’air exténué, voir limite un peu ivre (retour d’un happy hour ?).
Elle, les yeux grands ouverts n’arrêtent pas de le fixer. Elle est blonde, elle n’a pas le physique de la fille sur qui on se retourne mais elle n’en est pas moins agréable.
Lui le trentenaire, svelte, brun aux yeux bleus. A peine posé contre la porte, Il ferme les yeux quelques minutes pour les réouvrir au prochain arrêt juste pour voir quelle est la station.
Elle en profite alors pour croiser son regard et lui lance naturellement « Excuse moi t’as l’air exténué et j’ai quelques gâteaux frais dans mon sac de la pâtisserie où je travaille. Tu en veux un ? »
Le mec tout d’abord surpris l’a fait répétée. Puis visiblement un peu gêné, fini par accepter.
Elle sort alors de son sac à main un petit sac en papier brun, elle lui tend. Il prend le premier du haut du sac, un muffin aux fruits rouges.
Il l’a remercie plusieurs fois et il est visiblement très agréablement surpris. Il garde cependant l’air toujours aussi fatigué. Il commence à manger le muffin.
Pendant qu’il a la bouche pleine, elle en profite donc pour lui parler un peu d’elle (s’en suit un monologue de plusieurs minutes où il hoche la tête tout en mangeant son gâteau). J’arrive à entendre quelques bribes.
Elle lui explique qu’ils sont fait de ce matin et en profite pour lui donner le nom de la pâtisserie et où se trouve la boutique dans Manhattan (au cas où il voudrait la revoir). Il termine le gâteau.
Elle lui demande où il s’arrête. Ils parlent de son quartier, qu’elle connait. Et même qu’elle a une copine qui vit pas loin. De discussions en discussions, il finit par lui donner sa carte de visite.
C’est son arrêt, ils se font un hug et il descend en même temps que moi.
Sur le chemin, curieuse il me traverse l’esprit de lui demander si il était vraiment intéressé ou si c’était simplement friendly comme beaucoup de relations aux Etats Unis. Mais ça me regarde pas et je réalise surtout qu’en quelques semaines mon niveau d’anglais a sacrément progressé.
Messieurs les français, auriez-vous accepté les gâteaux dans une telle situation.
Alors les filles prêtes à avoir toujours des petits pains au chocolat dans votre sac à main ?
Après discussions avec plusieurs newyorkais, chez eux la drague dans le subway par des femmes n’est pas quelques chose de rare.
Allez je vous laisse avec cette chanson de Joe Dassin, Les Petits Pains au chocolat de 1969 qui est de circonstance
Dans le même sujet à voir cette discussion avec Maia Mazaurette sur la différence de drague entre les français et les américains
Agathe
30 septembre 2014 at 7 h 22 minMoi ce que je vois surtout, c’est que c’est une sacrée bonne opération marketing ! En un trajet de métro elle réussit à faire une dégustation, placer le nom de la boutique et obtenir des coordonnées qualifiées pour agrandir son fichier clients. Moi je dis, chapeau les newyorkaises ! 🙂